l’île du nord de la Nouvelle-Zélande

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Après environ 2 mois sur l’île du sud, il était temps pour nous de basculer sur l’île du nord avec comme une première impression de fin de voyage. Pourtant, nous restons dans le même pays, mais nous nous imaginons que ce sera probablement différent, avec plus de monde, peut-être plus touristique.

Le 15 mai au matin, nous prenons le ferry à Picton au nord de l’île du sud pour rejoindre Wellington.

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Wellington et sa région

Wellington, sans être la plus grosse ville de Nouvelle-Zélande -412 000 habitants contre 1 529 300 pour Auckland- est la capitale administrative ; de quoi y trouver quelques endroits intéressants… On a quand même un peu de mal à aller en ville, mais c’est finalement assez étonnant, car en à peine 15 minutes on se retrouve en dehors de la ville, dans des coins assez tranquilles.

Le centre des affaires (ou CBD, Central Business District) parait très dense avec des tours assez hautes, mais finalement il y a peu d’immeuble d’habitation et on retrouve vite des maisons aux alentours. On est pas du tout dans l’architecture des villes françaises ou européenne. Pas très étonnant quand on sait que le pays n’a été colonisé que depuis moins de 200 ans !

Wellington, alias “Windy Welly”

On passera quelques jours à Wellington et ses environs avec un super free camp vu sur la mer et des couchés de soleil assez exceptionnels. La ville porte bien sa réputation de “Windy Welly” car c’est effectivement assez venté.

D’un point vu monuments historiques, il n’y a pas grand chose. C’est plutôt une ambiance assez dynamique que l’on remarque (et encore on est en hiver).

On en a profité pour aller voir le magnifique musée Te Papa sur l’histoire de la Nouvelle-Zélande. L’entrée est gratuite et le musée est vraiment exceptionnel. S’il y en avait qu’un seul à faire en NZ, ce serait celui-là.

Castle Point et Cap Palisser

Après quelques jours à Wellington, il est temps pour nous de sortir de la ville et retrouver un peu moins de densité. On a vu un endroit qui pourrait être sympa : Castle Point. Et ce n’est pas peu dire, on a un peu l’impression de se retrouver dans l’île du sud : peu de monde, de beaux paysages, un phare, … On s’arrêtera donc quelques jours.

Ce fût aussi l’occasion pour nous de faire un petit point sur notre voyage, comment on se sent, comment aborder la suite. Pour ma part, je commence à ressentir le besoin de poser un peu tout ce qu’il s’en passe en moi : mes constats en voyageant de cette manière, ce que je souhaite pour la suite du voyage, pour le retour. Après quelques jours, on est prêt à repartir. Direction donc le Cap Palisser au sud de l’île du nord, au bout du bout d’une gravel road.

Phare du Cap Palisser

On apprécie vraiment cette période où l’on croise très peu de monde. Certes, les températures sont parfois un peu fraiches, mais c’est un vrai bonheur. On croisera beaucoup d’otaries avec leurs bébés !

On croisera aussi pas mal de pseudo-port de pêche -vu les moyens pour les mettre à l’eau.

Et enfin, quelques curiosités naturelles, de quoi faire de belles balades…

Pinnacles

Taranaki

Nous repasserons rapidement par Wellington pour une exposition sur le futur : ça parle de drone, habitat, tiny house, tout ce qu’on aime. Ensuite, nous sommes remontés par la côte ouest sans grand intérêt jusqu’au Taranaki, fameux sommet très connu mais souvent dans le brouillard.

Heureusement pour nous, le temps se dégage, de quoi faire une petite rando autour du sommet. Le brouillard tombera quand même assez vite. On en profite pour voir la première station de ski de notre voyage, à savoir 2 tir-fesses et pas beaucoup plus de pistes…

Après le mont Taranaki, on nous a parlé d’une route désertée (Forgotten World Highway). Et c’est pas peu dire, il n’y a effectivement pas grand chose autour de cette route. Beaucoup de ferme, de verdure, pas beaucoup de réseau, beaucoup de virage et de forêt. On aime vraiment ça !

Je me dis souvent que le pays n’est pas si grand mais qu’on trouve énormément de zone avec très peu de densité de population.

Direction ensuite la côte est toujours assez peu peuplée, pour rejoindre cette fois la “vallée oubliée” (par la Mangatoa Road). Une magnifique route où l’on croise vraiment peu de monde, mais pas mal de petits coins de paradis : Tunnel Beach, Marokopa, etc.

Tunnel Beach

Tongariro et Taupo

Nous continuerons notre zig-zag en repassant dans le centre par le fameux Tongariro et le Lac Taupo, sans monter à Rotorua pour le moment.

Nous nous sommes posés beaucoup la question de savoir si on voulait faire le Tongario Alpin Crossing (alias une randonnée de 7h à 9h en une journée). Finalement, le problème a été vite réglé, il fait trop froid pour le faire ! Et oui, on a pas trop vu arriver l’hiver sur la côte, mais en montagne on le sent bien. C’est pas grave, on en profitera quand même pour se balader dans le coin et faire un petit tour de la station. On a du mal à imaginer que les gens puissent skier seulement une semaine après notre passage (ouverture officielle de la station). D’autant plus en voyant tous ces cailloux… La terre bouillonne pas très loin dessous, ce sont d’anciens volcans, mais aujourd’hui on ski dessus !

On se dirigera ensuite en direction du lac Taupo, qui est en fait un immense cratère. Toute la région garde des traces de l’activité volcanique, et ca commence à fumer à quelques endroits, on a hâte d’aller à Rotorua !

Hawke’s Bay et Tolaga Bay

Nous continuons donc vers la côte ouest en espérant y retrouver un peu plus de soleil et de chaleur ! On arrive sur Napier, où malgré une journée de pluie, il fait effectivement globalement meilleur. C’est une région où l’on trouve beaucoup de bons produits, que ce soit des fruits et légumes, du fromage et même un excellent pain au levain. Oui ici il y a une très grosse mode du pain au levain.

Nous décidons ensuite de remonter le long de la côte ouest, assez peu peuplée malgré quelques petites villes. On aura vécu un jour de “tempête” avec beaucoup de vent et une mer démontée. Ca décoiffe ! Mais ça ne dure jamais très longtemps et le temps revient vite au calme.

Nous continuons la route avec d’anciens quais qui témoignent de l’époque où les camions n’étaient pas encore utilisés pour commercer le bétail.

On ira même jusqu’à l’extrême ouest (ou presque), mais la route est assez longue et monotone. Je n’en garde pas un excellente souvenir, même s’il y avait pas mal de variation de couleurs dans la végétation. Par contre, dès qu’on arrive sur Bay of Plenty, changement de décor, et ça commence vraiment à fumer de partout (ou à minima à sentir l’oeuf). On voit même au large White Island qui est un ancien cratère volcanique encore fumant, en pleine mer. On se rêve à approcher l’île, mais les tours sont un peu chers.

Direction donc Rotorua.

Mais avant d’arriver, nous nous sommes arrêtés dans une petite ville sans intérêt : Kawerau. Pourquoi j’en parle ? Car c’est bien la première fois que nous avons un freecamp gratuit, avec éléctricité, piscine municipale et douches chaudes gratuites. Du jamais vu ! On aura même le droit le lendemain matin à la visite d’un habitant qui nous retrouvera 1h ou 2 plus tard avec son scooter pour nous donner plein de jumbo kiwis gold, mandarines et noix. Cette générosité est vraiment très belle ! Bon on a compris un peu pourquoi cette “ville” était si généreuse : il y a une grosse usine de bois et/ou de papier qui occupe une grande partie des terres pour profiter de la géothermie ; et ça ne sent pas très bon.

A noter aussi que nous avons ressenti notre premier tremblement de terre. Certes, il était de très faible intensité, mais ça fait quand même bizarre de sentir le van bouger. Bon, il faut savoir que c’est extrêmement courant dans cette région volcanique avec toute l’activité géothermique.

On continue de se rapprocher de Rotorua avec beaucoup de lacs formés par des cratères, et des forêts humides très denses qui les entourent.

Rotorua

Nous voilà arrivés à Rotorua. On le sait, c’est ici très touristique entre l’activité géothermique et la commercialisation de la culture maorie très présente dans les environs. Avec quelques bons plans, on arrivera à voir d’étonnant spots géothermiques. On ira quand même à Te Puhia dont l’entrée est payante mais qui permet de voir le principal de l’activité géothermique et de découvrir la culture maorie. D’habitude on est pas trop fan de ses activités payantes pour accéder à un bien de la nature, ou à une culture, mais je pense que ça vaut le coup. Ca reste assez “authentique”. Il y a même un centre de formation sur l’art maori où l’on peut voir travailler les élèves, c’est assez intéressant.

Comme je vous le disais, on verra quelques autres curiosité géothermiques en dehors de Te Puhia, notamment dans la partie un peu plus ancienne de Rotorua où vive un peuple maori avec littéralement des fuites géothermiques entre les maisons. Assez étonnant ! Au même moment, on aura même appris qu’un jour une habitante s’est levée avec une ouverture fumante à l’arrière de sa maison. Oui, c’est comme ça la géothermie, ça évolue tout le temps !

Coromandel

Nous redescnedons ensuite sur la côte à Bay of Plenty pour remonter vers le Coromandel, grande péninsule à l’est d’Auckland où beaucoup d’Aucklandais partent en vacances, mais heureusement pas à cette période. Ce sera assez tranquille, voir parfois à se demander s’il y a des habitants où si c’est juste des résidences secondaires… On arrivera même dans une petite ville qui possède en plein coeur une piste pour de petits avions, ce qui permet aux propriétaires de se garer juste devant leur maison !

Encore une fois, c’est vraiment la bonne période pour visiter malgré qu’il fasse un peu frais. Les baies sont toutes plus belles les unes que les autres, les routes vraiment jolies. On retiendra notre première navigation en canoë pour aller voir Donut Island (ou plus formellement Whenuakur). Cette île dispose d’un petit lagon par laquelle on rentre sous un tunnel de roche. Vraiment mignon, d’autant plus que cette île est préservée puisqu’il est interdit d’accoster.

Nous allons ensuite sur l’île d’à côté qui est elle aussi assez préservée mais nous pouvons cette fois accoster. Ces îles n’ont pas de prédateurs pour les oiseaux. On le remarque tout de suite avec le bruit et le nombre d’oiseaux présents. C’est vraiment impressionnant. On se prend un peu pour capitaine Cook quand il est arrivé sur l’île !

Nous resterons dormir dans le coin. Surprise le soir au free camp, un pêcheur toque à notre porte pour nous offrir un snapper fraichement pêché. Bon on aura mis à peu près 1h à le vider, mais quel délice ! Encore de la générosité kiwi…

Fresh snapper !

En continuant dans le Coromandel, on passera par deux points très connus : Hot Water Beach (mais on arrive pas à la bonne marée, donc impossible de creuser son trou pour avoir de l’eau chaude) et Cathedral Cove qui est considérée comme l’une des plus belles plages du monde. On va pas se mentir, c’est très beau, mais on a vu d’aussi belles plages lors de notre périple (sans compter qu’il y a donc beaucoup de touristes).

Cathedral Cove

En tout cas, cette partie-là comporte encore beaucoup de balades sympa entre forêt verdoyantes et plages. On se prend même un peu pour des artistes…

On croisera même les plus gros arbres natifs : les Kauri. Impressionnants, il en reste relativement peu, ils sont donc protégés, lavage de chaussures avant d’aller les visiter.

On n’est pas encore à la fin de notre voyage, mais Auckland est notre prochaine destination, de quoi commencer à sérieusement penser à la vente du van qui nous préoccupe un petit peu. Sitôt arrivés à Auckland, nous récupérons quelques pièces pour Vanou et prenons rendez-vous pour quelques checks. Pour le moment on ne s’arrête pas à Auckland pour visiter, on continue au nord.

Northland

Nous passons donc très rapidement à travers Auckland pour se retrouver plus au nord, dans le Northland. La région est proche d’Auckland, on retrouve donc encore quelques bourgades qui se veulent très touristiques (surtout en été). On comprend aussi pourquoi : toujours de très belles plages, baies, etc.

Mais finalement, en montant encore un peu plus au nord, la densité d’habitation diminue pour se retrouver dans des coins relativement perdus. Finalement, cette pointe nord est très étendue. On approche la partie -presque- la plus au nord. Avant le Cap Reinga, on passe par d’incroyables dunes de sable, de quoi nous permettre de nous évader dans nos pensées et finalement commencer à ressentir cette fin de voyage, un début de nostalgie, et en même temps on est subjugués par ce qu’on voit !

Dans la même journée, nous poursuivons notre route pour se retrouver au couché du soleil au Cap Reinga. Je suis au summum de l’émotion : ça y est, nous arrivons tout en haut, c’est un peu comme la fin du voyage, un magnifique soleil se couche au delà de cette terre vers laquelle s’en vont les esprits pour les maoris. Nous avons parcouru presque toute la Nouvelle-Zélande. C’est la fin, mais aussi bientôt le début d’une autre aventure en Australie, d’une autre vie en France, etc. Encore beaucoup de pages à écrire…

En redescendant sur Auckland, nous passerons par 90-miles beach (une plage de 90km, cherchez l’erreur…). Cette plage est accessible à la circulation et peut même faire gagner du temps. Elle est conseillée en 4×4, mais beaucoup y vont avec leur simple voiture. On a beaucoup, beaucoup hésités, on y est allé à tâtons, puis finalement c’est la grand saut ; mais pas jusqu’au bout, seulement 1 ou 2 km. On ne veut pas trop salir le van avec le sel (il faut tout rincer après). Mais surtout, on a peur de s’embourber !

Finalement, la plus grosse frayeur ne viendra pas du van, mais du drône qui après avoir fait de très belles images a percuté le van en mode automatique avant de plonger dans le sable. Petit instant de colère envers moi qui ait voulu conduire le van ET faire voler le drone en même temps. Je ne suis pas un surhomme ! Après une petite opération chirurgicale de nettoyage, un changement d’hélices, il peut revoler de ses propres ailes !

Auckland et la vente du van

Nous continuons de redescendre vers Auckland. L’annonce du van est publiée, les premiers contacts établis. On se retrouve finalement avec pas mal d’entretien à faire : interrupteur de marche arrière à changer, vidange, courroie d’accessoires à changer, liquide de frein à changer, pneus arrières à changer et pour couronner le tout, la batterie de démarrage qui nous lâche. Autant vous dire que le van est en parfait état pour la vente. On aura eu quelques visites et propositions mais jamais au prix ou même proche. On savait qu’on le revendrait moins cher mais on sent que les propositions ne sont pas à la hauteur de ce qu’il vaut. Les potentiels acheteurs en profite car ce n’est pas la bonne saison pour vendre et ils savent que les backpackers doivent souvent partir dans la foulée et sont plutôt pressés. On essaye de ne pas trop le faire transparaitre mais bon…

Pour se changer un peu les idées, on trouve des coins sympas autour d’Auckland, comme à Piha.

Et puis finalement on sent qu’un kiwi qui habite Bay of Plenty semble vraiment très intéressé et sous le charme de Vanou. On décide donc de partir à sa rencontre pour lui montrer le van. 2h30 de route plus tard, il est conquis, c’est le van qu’il a toujours cherché. On est heureux de voir que Vanou est pris à sa juste valeur ! On se met d’accord sur un prix et nous lui remontons le van le lendemain chez lui à Opotiki, à l’est de Bay of Plenty.

Nous passerons également la soirée avec lui et sa famille, à faire un cours de Yoga et manger un bon repas. Le lendemain il est temps de partir d’Opotiki par le seul moyen terrestre disponible : le bus ! On a 8h pour rejoindre Auckland, mais on n’est même pas sûrs de pouvoir monter à bord, car au delà d’un bagage par personne, ce n’est pas garanti. Vive les transports en commun ici…

C’est une journée de pluie intensive, nous prenons le café le matin avec sa maman qui nous accompagne au bus avec Vanou. Ouf, nous sommes acceptés ! Nous nous installons à l’étage et voyons Vanou partir entre de nouvelles mains… Quelle émotion ! Les larmes tombent sur le pare-brise du bus… On est quand même un peu soulagés de le savoir entre de bonnes-mains, de l’avoir vendu à un prix qui nous parait honnête et qui nous permet de ne pas trop perdre par rapport à l’achat.

Au revoir Vanou…

Après une route quasi-interminable, nous nous retrouvons à Auckland. Tout est plus compliqué sans van ! Nous en profiterons pour rester quelques jours, acheter nos souvenirs, visiter la magnifique galerie d’art contemporain, etc. On ne peut pas dire qu’Auckland soit une belle ville, mais finalement l’atmosphère n’est pas désagréable, et puis on est loin des capitales sur-peuplées d’Europe.

Nous avions commencé à démarcher des HelpX/WWoofing pour notre dernière semaine, avec beaucoup de réponses, mais sans savoir si nous allions rester avec le van ou non. C’est finalement au dernier moment que nous validons un wwoofing que nous vous présenterons dans un prochain article.

En attendant, si vous n’avez pas lu l’article sur l’ile du sud, c’est par ici !

Et pour voir toutes les photos, par là !

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Freelance Nomade

Jérémy, 31 ans, en pleine transition de vie !

  1. Renée COTTAZ

    Beau recit….belles images…j’ai trouvé celles dessinées sur le sable particulierement originales .
    Merci de nous faire découvrir la NZ
    Renee

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